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La légende d’Héra


Fille des titans Cronos et de Rhéa, Héra (Junon) est la reine du ciel et de l’Olympe. Elle avait été avalée dès sa naissance par son père mais son frère Zeus avait su la rendre à la vie. Epouse et sœur aînée (selon Homère) de Zeus, elle partage avec lui la souveraineté sur le ciel et la terre. Elle fait partie des douze dieux de l’olympe.

 Héra est la protectrice de la femme et la déesse du mariage légitime, la protectrice de la fécondité du couple et des femmes à tous les âges et dans toutes les conditions de son existence et en particulier des femmes en couches avec l’aide de sa fille Ilithye. Elle a le pouvoir de conférer le don de prophétiser à un homme aussi bien qu’à un animal de son choix.

 Après avoir exilé Cronos dans le Tartare, Zeus eut des nombreuses aventures amoureuses avec des déesses et des nymphes, mais il décida que seule Héra convenait pour devenir son épouse. Il la rechercha à Cnossos en Crète, et en Argolide, où il la courtisa sans succès. Un jour Zeus aperçut Héra qui se promenait dans les bois du mont Thornax (appelé aussi la montagne au coucou) dans le sud de l’Argolide, il fit tomber une ondée et se métamorphosa en coucou. Quand Héra vit le pauvre oiseau mouillé et transis de froid elle le mit sous sa tunique pour le réchauffer sur son sein. Alors Zeus reprit aussitôt sa véritable apparence. Elle en éprouva une telle surprise qu’elle accepta de se marier avec lui.

 Tous les dieux apportèrent des cadeaux pour le mariage. Toutefois la nymphe Chélonée refusa d’assister au mariage. Pour la punir de son impertinence, les dieux la transformèrent en tortue condamnée au silence. Mais une autre version raconte que Chélonée mit tellement de temps à se préparer que Zeus, excédé, écrasa la maisonnette sur elle et la condamna à porter désormais sa maison sur son dos.

 La Terre-Mère offrit à Héra un arbre couvert de pommes d’or, qui par la suite fut gardé par les Hespérides dans le verger d’Héra sur le mont Atlas. On dit aussi que c’est en ce lieu que se déroulèrent les noces. Mais de nombreux autres endroits comme le mont Ida en Phrygie ou l’île d’Eubée se disputent le privilège d’avoir accueilli le premier vrai mariage du monde. Ils passèrent à Samos leur nuit de noces qui dura trois cents ans.

 De leurs amours naquirent les divinités Ilithye, Hébé et Arès. C’est en allaitant ce dernier, qu’un jet de son lait traça sur la voûte céleste la voie lactée. Malgré ces enfants, les disputes au sein du couple étaient nombreuses comme le relatent les poètes (Homère, Iliade, I, v. 540-563). 

 Selon Héra, Héphaïstos avait été conçu sans l’intervention de son époux, prodige que Zeus ne voulut pas croire jusqu’à ce qu’ayant emprisonnée son épouse sur une chaise mécanique dont les bras se repliaient et enserraient la personne qui était assise, elle fut contrainte de jurer par le Styx, serment inviolable, que c’était la stricte vérité. 

 Un jour, Héra abandonna Zeus, lassée par l’infidélité constante de son mari volage et retourna dans l’île d’Eubée. Alors sur le conseil du roi de Platée, Alalcoménée, ou Cithaeron, Zeus façonna une élégante statue en bois, il la recouvrit d’un voile et il la plaça à côté de lui sur son char. Puis il fit courir le bruit qu’il allait épouser Plataea, la fille du roi. Dès qu’Héra l’apprit, elle fut si furieuse qu’elle accourut immédiatement et renversa la statue. Mais en voyant la supercherie elle se réconcilia avec son mari dans un grand éclat de rire.

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